lundi 26 mai 2008 - Ca y est...
Il parle de ... théâtre, carrément - aucun commentaire
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lundi 21 avril 2008 - Avant le blog nouveau...
C’est l’histoire d’un texte qu’est né y a un moment, pour tout vous dire c’était y a presque deux ans,
Un peu moins c’est vrai, il est né lors de mon emménagement.
Je découvrais une nouvelle ville, Grenoble, sa faune locale, ses pizzerias, son tram’, ses habitants,
Pour moi c’était nouveau, tout ce monde que je ne connaissais pas,
Je voulais écrire sur cet univers pareil, mais à l’ombre des montagnes, un peu différent.
C’est l’histoire d’un texte qui n’a jamais vu le papier,
Pendant deux ans on va dire qu’il a murit, je l’ai jamais oublié,
Il était dans un coin de ma tête, j’avais juste jamais le temps ou l’envie pour le coucher,
Alors comme on dit, mec, aujourd’hui c’est maintenant ou jamais.
Vous avez devinez, le sujet, c’est moi, forcément.
Je venais d’une vieille ville un peu bourgeoise ou j’ai passé mon enfance,
Elle a vu mes premiers pas, mes instants d’insouciances,
J’y croisais des regards qui te toisent si t’es pas né ici,
J’étais trop jeune pour le comprendre, mais maintenant je l’ai saisi.
Elle a vu mon collège, et mon premier baiser.
Elle s’appelait Nina, cette connasse m’a oublié.
Dijon a vu naître mes premières grandes décisions,
Remballe ta teq’ paf, ta vodka, non je tiserais pas ta bibine,
Au lieu d’essayer de me faire boire, sers moi donc une grenadine.
Elle a vu mes premières soirées, mes premiers râteaux, mes premiers amours contrariés et mes premiers maux,
Elle a vu mes premières amitiés, mes premiers gros mots, mes premiers traits d’humour blasé et mon premier CD d’Manau,
Ma première branlette, mes premières histoires de fesses, mes premiers pas à la fac et dans le monde du travail, mes premiers souvenirs, même si certains sont un peu pâles,
Elle a vu poussé mes poils, pas beaucoup il est vrai,
De toute façon on s’en fout, ils finissent tous arrachés,
Elle a vu tant de choses, qu’ça sert à rien de les cités, de toute façon c’est pas le propos, elle a fini par monter au nez,
J’ai pris ça comme un signe,
Et si y a un truc que je retiens, dans l’fond, c’est qu’elle a vu naître mes premières lignes.
Alors voilà, j’suis arrivé ici, avec tout à refaire,
Comme un nouveau départ, une nouvelle bouffée d’air,
A l’ombre des montagnes, j’étais comme un explorateur à l’orée d’une nouvelle terre.
J’ai découvert mon appartement,
ce coin de Grenoble que j’ai très vite appelé chez moi,
Pas vraiment conçu pour les soirées à plus de trois,
Blondi et pierre nous y ont quand même fait passer de bon moment,
A l’ombre des montagnes j’ai arpenté des rues, goûters les meilleurs cookies du monde,
Traversé Echirolles de nuits, les yeux baissé, en marchant vite,
J’ai croisé des fous, du dernier bourré à Jamel et ça présence radiophonique,
Je sais pas si c’est son vrai nom, mais ça lui va bien,
Ca a le goût d’un anti-héros du quotidien.
A l’ombre des montagnes y a fallu que je rencontre des gens,
J’avais besoin d’oreilles qui m’écoutent me plaindre, geindre, il me fallait des résistants,
Et qui l’aurait cru, les amitiés les plus fortes peuvent naître autour d’ un banc…
J’ai croisé pas mal de regards, amusés, moqueurs, indifférents,
Et un type a dit un jour que l’amitié c’est d’abord une question d’instant.
Alors voilà, des moments d’amitiés y en a eu un paquet,
Et y en a même qui ont défoncé des parquets,
Y a eu des soirées lose à deux trois ou plus encore,
Y a eu des froids pour des départs un peu brutaux,
Y a eu les beatles, mais c’était pas le plus kiffant,
Y a eu des bouteilles de rosé dégueulasse,
Y a eu des pancakes, des gâteaux, et du bicarbonate,
Y a eu l’errance dans les rayons de la Fnac,
Y a eu des rencontres fortuites, de toutes sortes, de tous types,
Y a eu des barbes sympathiques,
Y a eu des restaus marrants,
Y a eu des textes partagés, et de la bouffe presque tout le temps,
Y a eu des ragots, des secrets, promis je sais à peu près les garder,
Y a eu du cul… Pour les autres en tout cas, moi j’ai pas baiser tant qu’ça mais bon, à la fin on l’saura,
Y a eu des sentiments qui se sont pas exprimés, des regards trop discrets pour se faire remarquer,
Y a eu des filles qui m’ont plu, j’ai arrêté la liste, même moi j’la retiens plus,
Y a eu ce genre de phrase pas vraiment flatteuse,
On m’a dit d’arrêté, mais tant pis, moi quand j’touche le fond, je creuse,
Y a eu des manifs, des lacrymos,
Y a surtout eu des barres et ça y en a jamais de trop,
Y a eu tant d’absurde, pour si peu de regrets,
Y a eu des débats sans fin, des déboires sans fond, ou l’inverse, je sais plus vraiment,
Y a eu des silences,
Y a eu des films, des navets, des bons, je m’en fous, c’était pas ça l’important.
Y a eu des désaccords, peut-être quelques remords,
Y a eu beaucoup d’instants en fait,
Je sais pas pourquoi, mais ça fait du bien de les rappeler…
J’aime pas trop regarder en arrière…
Bon si j’adore ça mais ça finit trop souvent par me tirer des larmes,
Et franchement c’est saoulant,
A l’ombre des montagnes j’ai rêvé un départ un peu plus marrant.
Alors on va regarder un peu en face, et continuer d’avancer,
Demain ça sera pas trop dur, j’prends le train, j’aurais juste à me laisser porter,
C’est pas des chemins qui se séparent, c’est des routes qui s’élargissent,
On continue en parallèle, mais y aura toujours une bretelle,
Une aire sur laquelle se retrouver, casser la croûtes, bavarder,
Se rappeler ? Peut-être, mais pas que…
Y a les souvenirs certes, mais ce que j’ai trouvé ici, j’espère que ça vaut mieux.
Et si un jour je suis sur scène, je sais que vous serez devant,
Et j’vous oublierai pas, j’aurai toujours cinq secondes pour signer un autographe en souvenir du bon vieux temps.
A l’ombre des montagnes, j’ai pas vu le temps passé,
Il a filé et je suis sur que si y avait eu un radar, il se s’rait fait flashé,
Demain, en passant de la voie J à la voie C,
J’aurais un petit quart d’heure pour réaliser,
Assis à Part-dieu, sur des sacs entassés,
J’aurai sûrement l’œil humide et un rictus, figé,
Entre deux villes, entre deux ères, entre deux quais, entre deux lettres,
Le temps sera comme suspendu,
Jusqu’à qu’une annonce de la SNCF,
Me rappelle que ma correspondance est dans deux minutes.
J’sais pas où je serai l’année prochaine,
C’est le grand bordel de ma vie,
Toujours pleine de suspense,
Mais ils auront fort à faire pour que je sois aussi bien là bas qu’ici,
A l’ombre des montagnes, c’est la fin d’un règne,
Et ça méritait bien, une petite poésie.
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mercredi 26 mars 2008 - Que la lumière soit...
... et la lumière fut.
Le son beaucoup moins. Mais c'est de ma faute. Mea culpa.
Voilà. La première s'est passé. Plutôt bien. Il y a bien sûr plein de détails, de trucs à régler auquels j'ai pas pensé. Mais bon. C'est normal je suppose. J'espère qu'ils ont passé un bon moment. Les comédiens, les spectateurs. Tous.
Moi ?
Moi aussi. J'ai rit. De mes blagues, certes, et je sais, c'est limite, mais pas que. Pas que. Des impros. Des bourdes. Des passages franchement réussis. Tout ça. C'était un état de nervosité assez hallucinant, pire que quand je joue en fait. Pas une seconde ne se passe sans qu'on se dise "j'espère qu'il va bien enchainer la lumière, qu'elle se prépare en coulisse, qu'elle va pas oublier de reprendre les accessoires avant de partir, qu'elle va pas inverser ses répliques"...
C'est assez dur. Je suis éreinté.
Plus que deux !
Plus que deux...
Plus que deux ?
Je ne sais pas encore si c'est bien ou mal. Allez savoir...
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lundi 24 mars 2008 - Commenatires en pause.
Le site vient de tomber dans le collimateur d'un ou plusieurs robots de spam.
Donc pour le moment, plus de commentaire, le temps que j'installe un filtre. Pas le temps pour faire le tri.
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dimanche 16 mars 2008 - Ca fait juste du bien...
... grave.
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mardi 4 mars 2008 - Putain.
Le doute est inhérent à toute création. Sans doute, pas de remise en cause, pas d'évolution. Sans doute, celui qui se dit artiste, ou qui est perçu comme tel, ne fait que reproduire un schéma peut-être bon, certes, mais sans jamais le modifier, en bien ou en mal.
Dans l'écriture, j'ai ce doute en permanence. Est-ce que je choisis le bon mot, la bonne structure de phrase. Est-ce que je fais passer le message que je veux. Est-ce que je suis drôle, est-ce que ça se lit. Est-ce que ça vaut le coup d'être lu, et part extension d'être écrit ?
Durant toute la phase de création brute, où l'on passe de la page blanche aux lignes de caractères, le doute est là. Inflexible. Pendant la phase de relecture, ou les "pas mal" côtoient les "bof" ou les "EFFACE !", il est là. Je change de temps ou pas ?
Mais au final, il est toujours constructif parce qu'il permet d'avancer. La principale question est alors, que faire pour que ce soit mieux.
Dans mon travail de mise en scène, le doute est là depuis le début. Est-ce que la pièce que j'ai écrite se prête bien au théâtre ? Est-ce que je vais savoir faire jouer mes comédiens ? Etc.
Ici le doute est déjà plus vicieux, ne dépend pas que de moi ou de ma (non) verve. Il est lié à de multiples facteurs indépendants de ma volonté.
Mais là, à trois semaines de la première, le doute est horrible, et n'est lié à aucun processus créatif. Est-ce qu'on sera prêt ?
Alors forcément, les gens, eux, moi, ont dit tous, oui, bien sûr. Parce que sinon, il n'y aurait plus qu'à tout lâcher, qu'à abandonner. Alors on s'accroche. Tant pis si je dois devenir celui qu'ils détesteront. Que je serve à ça au moins. Elles sont dures les semaines à venir... Elles sont dures.
Mais faut pas lâcher. Je doute ? Peu importe, il faut que j'y crois, que je leur donne tout ce que je peux, de ma petite expérience, de mon idée du résultat fini. De mon enthousiasme même branlant. De mon envie de scène. Savent-ils seulement à quel point j'aimerais moi aussi fouler les planches ?
C'est ingrat la mise en scène. Et même si je leur dis que s'ils se plantent je pourrais toujours me casser avant la fin, je sais pertinemment que quoiqu'il advienne je serais à côté d'eux à la fin. Peu importe comment. Peu importe les larmes de joie ou de tristesse. Je serai là. Il n'y a aucun doute là dessus.
Mais j'ai tellement envie de faire plaisir. Que les spectateurs sortent en disant, c'était pas mal ! On a passé un bon moment ! Juste ça...
Et après ? Après, le doute sera toujours là. Autre. Pesant. Est-ce qu'ils auront quand même pris plaisir à jouer ?
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mercredi 27 février 2008 - Se mesurer à la profession...
... est un expression qui prend désormais tout son sens grâce à l'étude d'un collège de sexologues américains.
Une équipe de sexologues américains mandatée par l'association Boston Independant Sexologists publie cette semaine les résultats d'un sondage effectué auprès de 12 000 individus de sexe mâle de plus de 18 ans.
L'étude porte sur la virilité masculine des différentes professions. Pour cela, les chercheurs ont effectué des mesures sur les sondés et associé chaque mesure de taille de pénis à la profession de l'individu mesuré.
Ils ont ensuite pu calculer les moyennes par profession de la taille et de la circonférence du sexe des individus mâles par profession.
La profession d'un individu est-elle liée à la taille de son pénis ?
La moyenne toute profession confondue s'établit à 14,7 centimètres. Les résultats par profession sont quant à eux très surprenants et semblent nous en apprendre beaucoup sur la nature réelle des individus de ces professions.
Au palmarès des plus grands pénis, on retrouve évidemment les acteurs de films pornographiques avec 22,3 cm de moyenne. Les statisticiens précisent cependant que ce résultat est faussé par la condition de taille anormalement élevée à l'entrée de la profession.
Les ébénistes et les charpentiers complètent ce podium avec respectivement 19,1 et 18,7 centimètres de moyenne. Les professions dites manuelles sont de façon générale très bien situées dans la hiérarchie pénienne. Mécaniciens auto, maçons, cuisiniers ou encore bouchers trustent les premières places, avec plus de 18 centimètres en moyenne.
Au contraire, les professions réputées plus intellectuelles occupent les dernières places du classement.
Les avocats, les médecins, les professeurs et les politiciens siègent en bons derniers avec une moyenne comprise entre 11 et 12 centimètres. A noter cependant qu'à l'intérieur de la profession des médecins, les gynécologues et les urologues se détâchent étonnamment avec une moyenne de plus de 18 centimètres.
Petite moyenne pour les informaticiens, les policiers, les professeurs de sport et les Chippendales comprise entre 12 et 13 centimètres.
La place de dernier est occupée par les bodybuilders avec la seule moyenne sous les 10 centimètres, à 9,3. Ce résultat pourrait s'expliquer par la prise de produits dopants ayant pour effet de rétracter les tissus érectiles de la verge.
Les conclusions de l'étude montrent clairement un lien entre taille de pénis et profession. Une virilité ressentie comme insuffisante pourrait déterminer une orientation de carrière vers une profession de pouvoir.
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lundi 25 février 2008 - La vidéo de la mort qui tue !
Alors que tout le net se passe en boucle les dernières frasques du nain, j'ai aussi trouvé une petite perle sur YouTube en cherchant des sketchs de Sarah Silverman, une humoriste américaine qui en a dans le pantalon.
Pour bien saisir toute la subtilité des vidéos qui suivent, il faut savoir que l'humoriste en question sort depuis plusieurs années avec Jimmy Kimmel, l'animateur du show éponyme, sorte de Saturday Night Live.
Ah, ah, ah non ? Moi si. Bref, on admirera l'autoderision dont fait preuve Matt Daemon (parce que Sarah, c'est naturel chez elle). Bref, ça aurait pu en rester là mais Jimmy a voulu répliquer pour mon plus grand bonheur.
Et même si l'ensemble est moins drôle que le premier de mon point de vu, je suis impressionné par les guests mobilisés. Ben Affleck d'une part, mais aussi Brad Pitt, ou encore Robin Williams ! Nous on fait pareil pour les restos du coeur. C'est un genre différent...
Et pour appuyer mon admiration voici deux autres vidéo. La première montrant une vraie fausse colère de Matt Daemon sur le plateau de Jimmy Kimmel, vous comprendrez pourquoi, et qui a été par beaucoup considérée comme une vraie colère ! Quel talent ! Et la seconde que j'ai déjà postée par le passé, mais que j'aime toujours autant, le rap de miss Portman... Ils sont forts ces acteurs ricains quand même.
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dimanche 24 février 2008 - Quelques nouvelles !
On aurait pu croire que j'avais délaisser le blog, mais pas du tout. Juste pris une semaine de vacances en passant par l'Espagne, Dijon, et Rumilly.
Bref, en vrac quelques nouvelles donc.
J'ai reçu une lettre du CRILJ m'informant que j'étais apparemment arrivé 31e pour le Prix du Premier Roman avec L'amour avec un traversin. Enfin, c'est ce que j'ai compris.
J'ai choisi la Fémis.
Le théâtre avance, je reviens d'un week end intensif d'ailleurs. Et voici l'affiche :
J'ai faim.
Les dates de représentation seront le 25 mars à EVE (Grenoble) / le 31 mars à Berlioz (Grenoble) / le 1er avril à la Faiencerie (La tronche - ?).
J'ai très faim.
Et j'ai sommeil aussi.
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samedi 16 février 2008 - ...
Personne n'a besoin de moi.
Et ça fait deux ans que ça dure. Et avant ça, ça faisait dix-sept. Et pourtant, ça fait toujours mal. Allez comprendre.
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jeudi 14 février 2008 - Je suis 2.0
Vous aussi participez à l'expérience 2.0 la plus innovante du moment ! Vous aussi, choisissez MON avenir !
Etant un type complètement In, et surtout, incapable de prendre seul des décisions, je m'en remets à votre bon sens, humour, ou sadisme. Le problème est le suivant :
Je souhaite passer deux concours, Sciences Po Grenoble, et La FEMIS (école de cinéma) section scénario.
Problème, les deux sont le même jour à savoir le 5 avril.
J'ai jusqu'à demain soir pour me décider, et je ne sais que choisir.
Bref, voici les éléments dont vous disposez pour faire mon choix :
- Je connais du monde à Sciences Po Grenoble, et monte ma pièce avec eux cette année. Le groupe théâtre me motive vachement, et j'aimerais remonter un projet l'an prochain.
- J'aime l'écriture.
- C'est la dernière année que je peux passer Science Po.
- Je prépare déjà Sciences Po Lyon.
- La FEMIS est à Paris.
- Je n'aime pas me spécialiser, la pluridisciplinarité reste mon objectif.
- 1100 candidats et 35 pris pour la FEMIS.
- Un peu plus de pourcentage de réussite à l'IEP de Grenoble.
- Je suis perdu.
Je vous écoute...
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vendredi 8 février 2008 - Atelier d'écriture
Petit atelier d'écriture. Thème : Marquise. Ben, venant de découvrir Kwal, j'ai fait un slam.
La marquise arpente les rues, la tête haute, le sein gonflé,
Elle a comme une présence, qui se laisse remarquer.
Digne et fière de son titre,
Car c'est ainsi qu'on l'appelle, la marquise règne
Sur les trottoirs et les ruelles.
Tout le monde la connaît et quand la Marquise marche sur l'avenue,
Les gens la hèlent, d'autre la saluent.
La marquise les ignore, privilège de son rang,
Avançant la tête droite, les bras chargés et
Les cheveux toujours blancs, au dessus de son front
Dont les rides semblent s'effacer.
La marquise n'a pas d'âge, elle a juste le temps.
Les hommes la veulent parfois, là, de suite, à même le caniveau,
Mais la marquise, qui n'a pas toujours été un ange,
S'est retiré de ce commerce, sans regret, sans amertume,
Et prèfère se contenter d'un verre d'eau,
Assise sur un banc, plutôt que de se glisser à n'importe quelle phalange,
Contre un peu de vin, de fruits, ou de chaleur nocturne.
Les rumeurs vont bon train sur la marquise et son passé,
Glorieux paraît-il, enfin, c'est ce qu'on dit,
La marquise elle s'en fout, elle sait,
Et quoique les gens pensent, ça lui suffit.
Elle continue d'avancer chaque jour,
De fouler le pavé,
Les bras serrant ses affaires,
Son sac surtout,
Son petit sac à biens.
La tête haute, tout contre son sein.
Mais quand vient la nuit, alors c'est une autre histoire,
La marquise se cherche, perdue,
Hante des couloirs
Dans les entrailles de la cité,
Puis ressort, comme un crachat sur le bitume crade,
S'asseoit,
Se fait toute petite dans un coin,
A l'abri du noir, des regards,
Elle ferme les yeux,
Attend,
Attend.
Et quand enfin elle croit pouvoir sombrer
Dans un sommeil digne de son titre,
Voilà qu'on la déloge, sans ménagement,
Vous, moi, le plus souvent les flics.
On lui dit dégage, fous le camp, et c'est vrai qu'c'est moche.
La marquise elle est classe, mais pas assez pour vivre sous le porche.
Y a pas grand chose à dire, y a pas grand chose à taire,
Si ce n'est que la marquise, au fond de son sac à rien,
Cherche à trouver un lit, un toit, et espère
Autre chose que son banc,
Mais elle n'est pas pressée, car quand revient le matin,
La marquise n'a pas d'âge, elle a juste le temps.
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dimanche 3 février 2008 - Connerie, oui mais...
Non, parce que c'est déjà du haut niveau pour de la connerie...
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lundi 28 janvier 2008 - Anne...
... je t'aime. J'ai hésité à mettre ça en politique. J'ai hésité.
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dimanche 27 janvier 2008 - Ca faisait longtemps...
... et avouez que ça vous manquait ! De toute façon, c'était ça ou la chronique de No country for old men, et j'ai le flemme de dire à quel point il est bien.
Süddeutsche Zeitung (Allemagne), 21 décembre : "Ehonté, irritant, narcissique (...) Ses prédécesseurs aussi aimaient le luxe. Chez Sarkozy, cependant, cela tourne vite au vulgaire."
Berliner Zeitung (Allemagne), 24 décembre : "Les Français ne peuvent que constater à quel point ce nouveau Napoléon est imprévisible."
sarkozy vu par la presse étrangère Le Soir (Belgique), 26 décembre : "Sarko termine 2007 sûr de lui, arrogant, espérant mettre un voile sur ses premiers vrais déboires."
NRC-Handelsblad (Pays-Bas), 27 décembre : le quotidien s'interroge sur "ce qui se déroule vraiment à l'Elysée, où l'on semble tourner un remake de Louis de Funès."
The Independent (Angleterre), 31 décembre : "Sarkozy est le candidat unique d'un studio de «Loft Story» appelé Elysée, une star de soap opera."
Le Temps (Suisse), 11 décembre, titre "Quand on dîne avec le diable, mieux vaut prendre une longue cuillère". Le journal se dit "choqué plus par la manière que par le principe" et évoque notamment "la fanfare militaire (...) et la Mercedes blanche, plus digne d'une vedette du rap que d'un chef d'Etat."
l'Espresso (Italie), Ilvo Diamanti, le 23 janvier : s’achemine vers un régime présidentiel, C’est comme "si les Français nous ressemblaient (...) Mais disons le à voix basse, pour ne pas les inquiéter. Car s’ils se regardaient dans le miroir italien, ils se détourneraient, effrayés. Tant qu’il s’agit de Carla Bruni, ça va. Mais Berlusconi – et tout le reste –, vraiment c’est trop."
L'édition du 17 janvier 2008 de Courrier International nous donne un aperçu encore plus violent...
Terra Magazine (Argentine) - Antonio Morales Riveira titre "Sarkozy ou la politique de l’érection permanente". Selon Sarkozy, "Le pouvoir, ça sert à jouir, y compris au lit (...) Nicolas Sarkozy s'amuse beaucoup et veut montrer à quel point le pouvoir le remplit d’énergie pour mieux désirer et être désiré, pour faire de son mandat une fête permanente, une ivresse de lui-même, une érection (...) En somme, après avoir appris que Sarkozy apprécie comme personne le bonheur et le plaisir que procure le pouvoir, nous venons de découvrir qu'il n'a aucun sens du ridicule".
The Daily Telegraph (Angleterre) - Bryony Gordon titre "Quelque chose en lui de Britney Spears". "Il n’y a pire imbécile qu’un vieil imbécile mais rien ne surpasse un vieil imbécile français, surtout quand il dirige le pays. Regardez Nicolas Sarkozy qui, transi d’amour, rêvasse dans Paris en faisant les yeux doux à Carla Bruni pendant que le reste du pays brûle des voitures ou se met en grève (...) En d’autres termes, la France a réussi à élire un ado attardé à la présidence. Très bien, les gars, très bien (...) Les draps de l’Elysée étaient encore imprégnés du parfum délicat de Cécilia quand Nicolas a rencontré Carla à un dîner et l’a emmenée à Disneyland Paris (exactement le genre d’endroit qu’un ado trouverait romantique). Et deux mois plus tard, on parle suavement de mariage."
Il Corriere della Sera (Italie) - Maria Laura Rodotá titre "C'est Berlusconi au carré !". "A Paris, on s'est beaucoup gaussé des Italiens mais, à vrai dire, le coeur n'y est plus ; quand un Parisien rencontre un Italien, le nom de Carla Bruni ne tarde pas à être lâché, puis on repense à Berlusconi, enfin on commente les dernières pantalonnades de Sarkozy pour conclure fraternellement : «Chacun son tour !» A eux maintenant de se dépatouiller avec un leader embarrassant. A Paris et en France, la cote du «président people» est en chute libre".
The Times (Angleterre) - Ben Macintyre titre "De l'élégance, que diable !". "Depuis sa conférence de presse du 8 janvier dernier (...) Nicolas Sarkozy est devenu le lauréat incontesté du prix Silvio Berlusconi de l’homme politique européen le plus embarrassant du moment (...) la faute de Sarko aux yeux des Français, c’est une sorte de crime contre l’élégance à la française, un manquement aux préceptes d’un certain savoir-vivre présidentiel. Vu de Paris, il est tout à fait acceptable que le président français tombe amoureux, mais d’une façon si peu raffinée et si américaine, ça non ! (...) Il lui manque au moins 5 centimètres pour pouvoir porter des lunettes de soleil aviateur à verres réfléchissants ; grassouillet, il a tout juste 5 kilos de trop pour faire comme Poutine et tomber la chemise en public ; à 52 ans, il est trop vieux de cinq ans pour être pris en photo enlaçant la taille dénudée d’une femme de 39 ans. Ce sont des petits riens, certes, mais qui comptent beaucoup pour des Français. Le problème de son histoire d’amour, c’est qu’on la juge en France assez minable, plus Bidochon que flaubertienne. Plutôt que de faire la cour à son ancien mannequin au clair de lune dans le jardin parisien des Tuileries, Sarko l’emmène à Disneyland.(...) De ce côté-ci de la Manche, les maladresses du chef de l’Etat français, son côté nouveau riche et ses faux-pas nous paraissent tout bonnement comiques (...) L’économie française est dans une situation alarmante, et alors que le président part en vacances au soleil avec un cortège de 26 véhicules et une belle héritière italienne, les Français ne se sont jamais sentis aussi pauvres depuis le début des années 1990."
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